29 août 2014

La singulière tristesse du gâteau au citron de Aimee Bender.

Préparez-vous toujours vos gâteaux avec amour? Ne profitez-vous pas de ces moments en cuisine pour vous déstresser, pour oublier une mauvaise journée? A quoi pensez-vous exactement lorsque vous fouettez énergiquement une crème, lorsque vous enfournez vos gâteaux? Préférez-vous cuisiner quand vous êtes joyeux ou le faites-vous pour vous remonter le moral?

Peut-être vous poserez-vous la question après avoir lu La singulière tristesse du gâteau au citron, un roman américain de Aimee Bender, élu Prix du meilleur roman par les lecteurs de Points, car si autour de vous, quelqu'un a le même don que celui de la protagoniste, vous ne pourrez plus rien lui cacher...

Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais la couverture peut faire croire qu'il s'agit d'un de ces romans fait sur mesure pour être lu à la plage sans bien réfléchir. Mais regardez de plus près et vous trouverez que cette unique bougie encore fumante juchée sur le haut du gâteau au citron un peu trop fluo et cette silhouette dans l'ombre de l'énorme part sont peut-être plus intéressantes que ce qu'on pensait...


La singulière tristesse du gâteau au citron est un roman d'apprentissage dont l'héroïne, Rose, rappelle Olive et Paloma, ces petites filles exceptionnelles de Little Miss Sunshine ou de L'élégance du hérisson. Loin des concours de Miss America et des analyses philosophiques de Paloma, Rose découvre lors de son 9e anniversaire, qu'elle a un don : celui de ressentir toutes les émotions de la personne qui a cuisiné ce qu'elle mange. Ainsi, en goûtant le gâteau au citron que sa mère lui a préparé, Rose découvre à quel point cette dernière peut se sentir mal. Elle préférera alors déjeuner des chips industriels plutôt qu'un petit plat maison afin de ne pas se sentir mal à l'aise, déprimée, écoeurée, car quoi de plus rassurant qu'un produit standardisé, conditionné par une machine dépourvue de tout sentiment? Plus personne ne pourra alors lui mentir sur ses sentiments réels : certains en abuseront pour pouvoir mieux se connaître et être sûr de faire les bons choix, d'autres seront trahis par leurs sentiments qui révéleront une liaison extra-conjugale...

Nous la suivons depuis ses 9 ans jusqu'à ce qu'elle devienne une jeune femme épanouie malgré son travail peu valorisant de plongeuse dans un restaurant français.

Pour apprécier ce livre, il faut accepter dès le départ ce soupçon de surnaturel qui nous suit tout au long du roman. Ce don n'est finalement qu'un prétexte pour parler de la difficulté que nous avons à passer à l'âge adulte et pour évoquer la complexité des rapports humains. 

Se servir de la nourriture pour raconter cette histoire est finalement plutôt original : tout le monde peut s'identifier aux personnages grâce à cette tâche quotidienne qu'est la préparation d'un repas  et l'auteur réussit à révéler la poésie que la cuisine et la pâtisserie recèlent. Elle nous invite aussi quelque part à nous concentrer sur ce que nous mangeons : les saveurs révèlent davantage que ce que nous croyons. C'est aussi l'occasion de penser à toutes les personnes qui sont derrière toutes ces choses - pâtissiers, cuisiniers, boulangers - et qui cuisinent avec ce qu'ils sont. Sachons apprécier leur travail et valoriser le temps passé à préparer des pièces uniques.

Voici quelques extraits du début du livre :

" La pièce a embaumé le beurre, le sucre, le citron et les oeufs en pleine cuisson et à cinq heures, quand le minuteur a sonné, j'ai sorti le gâteau et l'ai déposé sur la cuisinière. La maison était silencieuse. [...] Mais dehors le jour déclinait, et tandis que j'avalais cette première bouchée, et que la première impression s'évanouissait, j'ai senti un changement subtil s'opérer à l'intérieur, une réaction inattendue. [...] Je sentais sans difficulté le chocolat, mais par glissements légers, comme un effet secondaire qui se déroulait, se déployait, j'avais le sentiment que ma bouche se remplissait aussi d'un goût de petitesse, d'une sensation de rapetissement, de contrariété, d'une distance dont je devinais qu'ils étaient liés à ma mère, le goût de sa pensée fourmillante, [...]comme si j'étais capable de sentir le grincement de sa mâchoire ayant provoqué cette migraine [...] Tout cela n'avait pas trop mauvais goût, mais chacune de ces saveurs paraissaient incomplète et creuse, comme si le citron et le chocolat ne faisaient qu'envelopper un vide. "

Je pense que ce genre de littérature plaira aux blogueurs culinaires qui ne peuvent pas être insensibles à ce genre de propos ! Je serai curieuse de savoir si certain(e)s parmi vous l'ont lu, et de connaître votre avis, alors n'hésitez pas à commenter par la suite!
 
Dites-moi également si ce genre de post vous plaît, car j'ai déjà en tête d'autres oeuvres évoquant la cuisine et la pâtisserie...

22 août 2014

Ma p'tite Charlotte.

Avant d'être un dessin animé, charlotte aux fraises est un grand classique de la pâtisserie française. La semaine dernière, des amis m'ont passé une commande pour l'anniversaire de leur petite fille qui fêtait ses 6 ans. J'avais pour mission de préparer 2 gâteaux : un aux fruits et un autre au chocolat... La charlotte aux fraise s'est imposée à moi directement : la petite adore les fraises et j'avais envie de quelque chose de simple et classique pour plaire à tous les invités... Pour le deuxième entremets, j'ai refait le royal au chocolat testé cet hiver. Je crois avoir accompli ma mission avec succès : les enfants présents à table se sont régalés ! 



Pour un entremets de 20 cm de diamètre :

Pour le biscuit cuillère nature :

150g de blancs d'oeufs
110g de sucre semoule
85g de jaunes d'oeufs
50g de farine
50g de fécule de pomme de terre

1 - Fouettez les blancs d'oeufs avec un petit peu de sucre. Une fois bien mousseux, ajoutez petit à petit le reste du sucre semoule. La meringue doit être TRES ferme afin d'éviter de la faire retomber par la suite.

2 - Ajoutez délicatement les jaunes aux blancs, à l'aide d'une maryse, en soulevant bien les blancs de haut en bas.

3 - Tamisez ensemble la farine et la fécule et incorporez-les délicatement aux oeufs. 

4 - Une fois incorporées, vous pouvez dresser le biscuit à l'aide d'une poche à douille, munie d'une douille de 10mm de diamètre. Pour vous aider à dresser des bandes de biscuits bien régulières, vous pouvez tracer des bandes de 5cm de hauteur et de 60cm de long sur l'envers du papier cuisson. Dressez les bâtonnets collés, et pour un plus joli effet, dressez-les en biais. Il vous faudra aussi 2 fonds de biscuits de 20cm de diamètre.

5 - Saupoudrez-les de sucre glace avant la cuisson. Enfournez pendant 12 minutes à 190°C.

Pour le coulis de fraises :

250g de purée de fraises
6g de pectine
25g de sucre

1 - Dans une casserole, faites chauffer la purée de fruits à 40°C environ.
2 - Mélangez le sucre et la pectine et versez ce mélange dans la purée de fruits chaude.
3 - Portez à ébullition 1 minute puis coulez le tout dans un cercle de 20cm, puis laissez prendre au congélateur pour faciliter la manipulation.

Pour la crème bavaroise à la vanille :

2,5 feuilles de gélatine
140g de lait
1/2 gousse de vanille
35g de jaunes d'oeufs
30g de sucre semoule
200g de crème liquide

1 - Faites ramollir la gélatine dans de l'eau froide.
2 - Faites bouillir le lait avec la gousse de vanille et un peu de sucre.
3 - Faites blanchir les jaunes d'oeufs avec le reste du sucre semoule.
4 - A ébullition et hors du feu, ajoutez les jaunes au lait et mélangez bien.
5 - Remettez la casserole sur feu très doux, et remuez jusqu'à épaississement de la crème soit à 83°C environ. Attention à ne pas faire coaguler les oeufs.
6 - Ajoutez la gélatine et laissez refroidir jusqu'à environ 20°C.

7 - Une fois la crème froide, fouettez la crème liquide. Elle doit être mousseuse.
8 - Incorporez délicatement la crème à la vanille à la crème fouettée.

Pour le dressage :

1 - Chemisez le cercle d'un papier rodhoïde.
2 - Chemisez ensuite le cercle avec les bandes de biscuits à la cuillère à nouveau saupoudrées de sucre glace et imbibées légèrement à l'intérieur de sirop de fraises ( 65g d'eau / 50g de sucre / 25g de purée de fraises == le tout porté à ébullition puis refroidi ).
3 - Ajustez la taille du premier fond de biscuit et déposez-le au fond du cercle. Imbibez très légèrement.
4 - Versez la moitié de la crème bavaroise à la vanille.
5 - Déposez le deuxième fond de biscuit imbibé, et déposez dessus le coulis de fraise congelé.
6 - Recouvrez avec le reste  de crème bavaroise.

7 - Décorez avec des fruits rouges frais de votre choix.


14 août 2014

Visite express.

Pas le temps pas le temps pas le temps de m'attarder ici aujourd'hui je vais donc écrire la recette à la vitesse de l'éclair avant d'aller travailler je ferai mieux la prochaine fois j'espère que la recette vous plaira malgré tout! 

Cette recette est extraite du livre La Pâtisserie dans la collection Mon cours de Cuisine par Marianne Magnier Moreno.

Pour un gâteau de 6 personnes, préparé dans un moule à manqué de 22 cm idéalement ou dans un moule à savarin si comme moi vous n'avez pas le matériel qu'il faut, vous aurez besoin de :

3 oeufs
150g de sucre
140g d'eau
200g de chocolat à 52% de cacao
135g de beurre
20g de farine
cacao en poudre

 Avant toute chose, glissez deux grilles dans votre four : une pour poser le gâteau, une autre en bas pour poser un plat creux que vous remplirez d'eau chaude au moment d'enfourner le gâteau. Préchauffez le four à 180ºC.

1 - Cassez les oeufs dans un récipient, battez-les en omelette et réservez.
2 - Dans une casserole, faites chauffer le sucre, l'eau à feu moyen en fouettant pour dissoudre le sucre.
3 - Quand le sucre est dissous, portez à ébullition puis retirez du feu.
4 - Ajoutez le chocolat en morceaux et mélangez jusqu'à ce qu'il soit fondu.
5 - Ajoutez le beurre en dés et mélangez pour l'incorporer.
6 - Attendez 5 minutes pour ajouter les oeufs battus.
7 - Saupoudrez la farine sur le mélange au chocolat et incorporez au fouet.
8 - Versez la pâte dans un moule et cuire 30 minutes au four au bain-marie à 180ªC. Le centre du gâteau ne doit plus bouger.
9 - Sortez la gâteau et laissez-le refroidir 5 minutes avant de le démouler.
10 - Enveloppez-le dans du film plastique et laissez-le au frais : il est meilleur très froid.
11 - Saupoudrez de cacao tamisé au moment de servir.


7 août 2014

En toute simplicité.

Les voici enfin, ces fameuses myrtilles dont je vous parlais la semaine dernière... Pas évident ce casting! Souvent trop grosses, trop fripées, trop chères... Heureusement, nous avons fini par trouver les perles rares, perdues au milieu des étals de fruits. En second rôle, des groseilles, pour la décoration et pour la pointe d'acidité qu'elles apportent à ce doux dessert vanillé. Pas d'artifice, ces petits fruits font leur effet en tout simplicité.

Découvrez vite la recette de base de la panna cotta dans cette vidéo et n'hésitez pas à la décliner à l'infini !

 
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